Terminale Spécialité théâtre groupe 2

Elèves de Isabelle Lalisban

Richard III ou la monstruosité des personnages lors d'un atelier maquillage mené par Florent Barret-Boisbertrand, artiste intervenant

Artiste intervenant, Antoine Guillot

C'est dans un lieu du lycée très particulier que nous avons choisi de présenter notre Richard III, dans les salles voûtées sous la scène de la salle du spectacle, histoire de plonger dans une époque et un lieu qui traduisent aussi la tension du texte ...

C’est en 1591-1592 que William Shakespeare écrit Richard III. Cette pièce, inspirée de faits historiques, évoque l’Angleterre et la Guerre des deux Roses (1455-1485) qui a opposé les Lancastre et les York. Elle clôt la tétralogie composée de trois pièces sur le règne de Henri VI, Henri VI et de Richard III  et raconte l’accession au trône de Richard, Duc de Gloucester, ainsi que sa déchéance.

La pièce commence, lorsque les York (rose blanche), ont vaincu les Lancastre (rose rouge). Édouard IV, mourant, est couronné roi et Richard, son frère laid et difforme décidé à être « un scélérat », met en marche sa stratégie macabre pour accéder au trône : il fait assassiner son frère Clarence, épouse Lady Anne, femme d’un autre Edouard (de la famille des Lancastre) qu’il a lui-même assassiné. A la mort d’Edouard IV, il élimine ses deux enfants prétendants au trône : le Prince Édouard V et Richard d’York. Richard peut alors, avec l’aide de Buckingham, organiser son couronnement. Mais la machine infernale dans laquelle Richard a sombré pour usurper la couronne s’enraye et ses ennemis rejoignent le comte de Richmond, l’héritier des Tudor. C’est dans une ultime bataille, celle de Bosworth que Richard est tué et la couronne appartient désormais à Richmond, proclamé Henri VII. 

Artiste intervenant, Antoine Guillot

Paul Claudel, Le Soulier de satin

Ou le pire n’est pas toujours sûr, action espagnole en quatre journées (1929)

Paul Claudel (1868-1955), un des plus grands auteurs du XXème siècle, si ce n’est le plus grand, a suivi une carrière diplomatique durant laquelle il a beaucoup voyagé notamment aux Etats-Unis, en chine et au Japon. Ses œuvres relatent le plus souvent de façon directe ou indirecte ces voyages de même que les rencontres qui auront marqué son existence comme celle de Rosalie Vetch, figure féminine emblématique d’un amour impossible que l’on retrouve, entre autres, dans Le Soulier de satin sous les traits de Doña Prouhèze. Le Soulier de satin est considéré comme l’œuvre phare de Paul Claudel, une somme de son esthétique théâtrale, mais aussi comme un monument du théâtre français. Elle est divisée en quatre journées (quatre actes) et sa représentation dure environ 12 heures. En comptant plus de 70 personnages et en se déroulant sur plus de 20 ans, il est difficile de résumer Le Soulier de satin tant les actions se multiplient dans des lieux à chaque fois différents avec des personnages aussi bien réels que surnaturels. Cela dit, nous évoquerons, dans une fin de XVIème ou début du XVIIème siècle (comme le dit l’auteur), cette histoire, celle de Don Rodrigue et de Doña Prouhèze qui vivent un amour impossible, moins par les contraintes d’ordre politiques ou familiales que par la recherche d’un amour transcendé, peut-être pour dépasser les contingences d’un monde réel où se lit l’influence d’une morale où la religion joue un grand rôle.