Du Vent dans les branches de Sassafras, René de Obaldia

René de Obaldia est un auteur atypique. Petit-fils du second président de la République du Panama, il est né en 1918 à Hong Kong d’un père diplomate et d’une mère française. Il est l’auteur de poésies, Innocentines, de romans, Tamerlan des cœurs, Exobiographie, mais surtout de théâtre, Genousie, Le Satyre de La Villette, M. Klebs et Rosalie, …. Débutant sa carrière théâtrale avec Jean Vilar dans les années 1960, Académicien depuis 1999, il se dit être hanté par « le mystère du mal » et s’il entre difficilement dans un cercle de poètes précis, c’est peut-être dû à cette volonté de ne vouloir s’inscrire dans aucune mouvance même celle de l’absurde à laquelle certains critiques ont voulu le rattacher en leur temps.  Du Vent dans les branches de Sassafras, a été créée en 1965 avec une interprétation remarquable de Michel Simon (c’était son grand retour au théâtre après 7 ans d’absence) dans le rôle de John-Emery Rockefeller, puis de Jean Marais en 1985. L’histoire emmène le spectateur dans ce que l’auteur nomme un « western de chambre » dans un Kentucky du début des années 1800, où la famille Rockefeller, qui n’est pas encore celle que l’on connaît aujourd’hui, n’est qu’une famille de pauvres fermiers qui en aura à découdre avec une tribu d’indiens et une bande de malfaiteurs si elle veut échapper au massacre. Cette parodie de westerns à la John Ford évoque les grandes figures cinématographiques de ces épopées mythiques tels Gary Cooper, John Wayne dans une caricature de personnages où se côtoient, entre autres, le « vieux dur à cuire », la jeune fille rebelle à « la beauté provocante », le beau ténébreux, ou encore le fils, un « pâle voyou » …. Mais Du Vent , c’est aussi un travail constant sur la langue, sur les mots dans des répliques cinglantes qui révèlent des personnages à la fois sincères, drôles, et peut-être tragiques par certains moments, dans une histoire jouant sur l’intertextualité et une forme de dérision qui soulignent la grande virtuosité de cet auteur dans le maniement de la langue. Il reste aujourd’hui l’un des auteurs français les plus joués dans le monde. 

Costumes : Cécile Beaubernard  (projet personnel)

Régie Son :  Jourdan Nina et Peyraud-Magnin Thaïs

Décors : Réalisés par les élèves avec une scénographe : Guillemine Burin des Roziers

Partenariat et Intervenants :Groupe Décembre, Ingrid Boymond, Christian Taponard

Education Nationale : Isabelle Lalisban

Partenaire culturel : DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), 6, Quai Saint-Vincent, 69283 Lyon